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save the unicorns
24 juillet 2008

00h34min la nuit s’annonce longue. La boule au

00h34min

la nuit s’annonce longue. La boule au ventre je comprends à quel point il m’est en fait nécessaire d’écrire… il faut bien que ça sorte d’une façon ou d’une autre.  Redécouvrir. Qui je suis, au fond. Derrière les montagnes de phrases écrites par ces dizaines d’écrivains, en réalité je ne les aime seulement parce que dans la plume de chacun d’entre eux je retrouve un peu de ce que j’aimerais écrire. Je sens bien que mon processus est rouillé, d’ailleurs je parle à présent en contre sens, jamais ce terme me serait venu à l’idée quelques années plus tôt pour parler des mots.

La vérité c’est que j’écris pour combler ma nuit ; il dort et ma colère est trop grande pour que je puisse aller m’endormir à ses côtés. Pourquoi toujours en arriver là. Avec cette sensation d’attraper ma valise juste au dessus de ma tête qui m’envahit. Qu’est-ce qu’il adviendra lorsque l’asphyxie sera là, et mes poumons à bout de souffle ?

Je réalise que lorsque ma frénésie d’écriture existait encore, bien que les idées m’assaillaient toujours par vague,  ma conscience arrivait suffisamment à en faire le tri pour que le défouloir sur papier blanc puisse réellement fonctionner.

J’ai le souffle court.

Une seule pièce, je ne peux pas allumer une cigarette et mettre la musique à fond... non puisqu’il dort là, juste là, comme toutes les nuits.

Une cigarette.

Les gens, ceux qui ont de la magie qui sort de leur voix et qui souligne leurs gestes, ou ceux qui envoient des lettres aux timbres étrangers, il y a aussi ceux qui sont irrésistiblement beaux, sans orthographe ni grammaire… qui ne cesse jamais de m’apostropher et qui voudrait bien partir au bout du monde à 00h56... et bien ils me manquent. A ne plus rien y comprendre, et je change et disparaît pour ne réapparaître nulle part. Mon appareil photo est là. Je sens que c’est avec lui et uniquement avec lui que je vais construire ma vie.

Je ne peux toujours pas aller me coucher. Il n’y a décidemment aucun bruit dans cet appartement.

Comment peut-il vivre sans aucun but, marcher sur ses pas vident de tout sens. Depuis toujours le mien est de partir ailleurs, et enfin savoir si le passé nous a vraiment servit ; voir de quoi nous sommes vraiment capables. Je sais qu’Il n’est pas comme ça alors pourquoi m’obstiner de la sorte.

De toutes façons cet été je n’aurai pas assez d’argent pour acheter tous ces livres qui me font rêver d’écrire. Alors pourquoi ne pas meubler moi-même les pages d’un vieux cahier de brouillon buvard.

J’ai sommeil, mais mon orgueil me mènera jusqu’à la baignoire.

*Tomorow i’ll eat some pancakes

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